Si la cuisine libanaise est la cuisine du Moyen-Orient la plus réputée
c’est parce qu’elle résume avec brio l’ensemble des cultures culinaires
voisines et plus lointaines (Perse, pourtour méditerranéen…).
Véritable creuset de civilisation qui a vu le jour du premier alphabet à
Byblos et de la première école de droit d’Orient sous les Romains, le Liban,
son cèdre et sa fameuse montagne aux sommets laiteux, offrent aux gourmands un festival de saveurs, à déguster dans un restaurant libanais à Genève ou chez soi grâce à la livraison à domicile.
Des mezzés, qui peuvent être composés de plus de 50 mets froids et chauds :
le hommos, le mtabbal batenjen, les feuilles de vignes et autres légumes
farcis, les kebbés végétariens ou non, les makaneks (petites saucisses
arméniennes), des fromage frais, le taboulé, la kebbé krass au pignon de
pain, le krouss bi samn, la laban immo (viande d’agneau au yaourt)…
autant de mets qui se dégustes avec le pain ou la main mais jamais à la
fourchette !
Quel est l’origine des mezzés ?
L’Histoire retient que la renommée des mezzés est assez récente. Il faut
simplement remonter aux années 70 et jeter un œil dans la plaine de la
Bekaa, berceau agricole du Liban.
C’est à Zahlé, dit-on, que les mezzés ont acquis leur titre de noblesse dans les années 40, dans les années folles d’après indépendance.
Terre de l’arak, les gargotes ont commencé à fleurir dès les années 20 au bord du Berdawni, à la façon des guinguettes parisiennes.
Les restaurateurs ont eu l’idée de proposer un assortiment de plat de plus en plus conséquent pour accompagner la dégustation de l’arak.
Puis, à Zahlé, certains eurent l’idée de faire venir des artistes, danseurs, comiques, pour animer les soirées dans les années 40 donc.
Devenu le lieu à la mode et l’endroit clé pour se divertir autour de
spectacles copieusement arrosés autour des mezzés, Zahlé vit sa renommée
grimper avec l’arrivée dans les années 60 d’artistes libanais renommés
comme la légende Najib Hankache, émigrée revenue au pays.
C’est eux qui contribueront à l’éclat de cuisine libanaise que la diaspora se charge de faire vivre.